Les chrétiens (et les non-chrétiens) sont souvent devant des “forteresses” redoutables dans leurs vies. Malgré tous leurs efforts de faire bouger les choses, ils n’arrivent pas à aller plus loin. Dans ce récit, nous verrons qu’avec la promesse de la parole de Dieu, la solution a déjà été mise en place par Dieu. Souvent depuis toujours. Mais la solution est cachée à nos yeux. C’est pour cela que nous devons nous approcher de Dieu et décider que le temps est venu pour que cette forteresse soit renversée.

Quand Moïse est mort (un homme qui voyait la face de Dieu), toute la puissance de Dieu semblait être disparue aussi. Et Josué a été laissé avec la redoutable tâche de conduire le peuple de Dieu contre 7 nations plus nombreuses et plus puissantes qu’eux. Mais Josué a eu la confirmation des promesses de Dieu données à Moïse :
« Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l’ai dit à Moïse. » (Josué 1.3)
Mais cette promesse n’était pas pour la conquête du monde ou à appliquer à tout territoire dont on aurait envie. C’est l’erreur que font beaucoup de chrétiens un peu fantasques.
Le verset 4 décrit les limites du territoire donné au peuple d’Israël. Et la promesse s’appliquait dans le cadre de ce territoire :
« Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras » v. 5
Y a-t-il une Forteresse qui vous empêche d’y mettre le pied ?
Mais le problème est toujours le même. Une forteresse vous empêche d’y mettre le pied.
Il y avait une forteresse qui s’appelait Jérusalem.
Les fils de Juda avaient déjà attaqué Jérusalem et y avaient mis le feu. (Juges 1.8)
Mais les Benjaminites (un autre tribu qui habitait dans les parages) ne chassèrent point les Jébusiens qui habitaient à Jérusalem. Et les Jébusiens ont habité jusqu’à ce jour dans Jérusalem avec les fils de Benjamin. (Juges 1.21)
D’autres tribus ont aussi choisi la cohabitation. Mais Dieu leur rappelle qu’ils ne devaient pas « faire alliance avec des habitants de ce pays, vous renverserez leurs autels. Je ne les chasserai point devant vous ; mais ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront un piège. » (Juges 2.3)
Le Prix d’un Compromis
Alors quand on fait un compromis, Dieu retire Sa puissance qui nous donnait la victoire contre ceux plus nombreux et puissants que nous. En plus, avec la compromission, on risque une contamination spirituelle qui nous retient dans un piège. (Le diable réussit à nous neutraliser et rendre improductifs tous nos efforts.)
Ces nations servirent à mettre Israël à l’épreuve, afin que l’Eternel sût s’ils obéiraient aux commandements qu’Il avait prescrits à leurs pères par Moïse. Et les enfants d’Israël habitèrent au milieu des Jébusiens… ; ils prirent leurs filles pour femmes, ils donnèrent à leurs fils leurs propres filles et servirent leurs dieux… ils oublièrent l’Eternel. (Juges 3.4-5)
Il parait que Juda a pris la partie de la ville qui se trouvait en dehors de la forteresse. (La forteresse était imprenable.) Et les Benjaminites ont pris leur place en bas laissant la forteresse aux Jébusiens.
Laisser l’ennemi renforcer sa position à cause de notre incrédulité
En laissant les Jébusiens en place, cela leur a permis de prendre le contrôle de la région et même de renforcer leur position.
En ce qui nous concerne, il y a des situations que nous laissons en place car nous ne croyons pas avoir les moyens de changer la situation.
Alors quand David a enfin pris le pouvoir, sa capitale a été établie à Hébron. Mais il voyait l’emplacement de Jérusalem comme stratégique car située sur la frontière entre les deux grandes tribus de Benjamin et Juda. Alors, bien que cela faisait déjà 400 ans qu’Israël n’avait toujours pas trouvé comment il pouvait prendre cette forteresse, et 400 ans qu’ils vivaient un compromis, David a décidé (par la foi certainement), de s’ attaquer à ce problème. Car il n’avait pas à sa disposition les engins de guerre utilisés plus tard par les autres conquérants.
Quelle forteresse imprenable avez- vous dans votre vie ?
Quelle forteresse avez-vous dans votre vie qui est là depuis toujours ? Qui vous force à un compromis ou à contourner le problème car vous n’avez absolument pas les moyens de la prendre ?
On remarque que David ne s’est pas attaqué à cette forteresse tout seul. Il s’est déplacé avec son armée. Il y a des batailles dans lesquelles le peuple de Dieu doit marcher ensemble. Car quand la situation affecte (infecte) un membre du corps, tout le corps doit se sentir concerné et se mettre en mouvement pour mener le combat. Sinon, si l’ennemi peut triompher d’un membre, il peut facilement disperser tout le peuple. Ce sont des situations “Benchmark” (de référence). Dans le peuple, les uns ont le don de la foi et il y en a d’autres qui voient des solutions. S’ils décident de gagner à cet endroit, toutes les autres batailles deviennent plus faciles.
Aujourd’hui la bataille a changé de nature
Dans le Nouveau Testament, Paul nous dit que : « Nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu pour renverser des forteresses. » (1 Corinthiens 10.3-4)
Oui, avec nos yeux spirituels, nous voyons tous ce qui agit contre l’œuvre de Dieu. Tant que nous ne lui disputons pas la place, l’ennemi de nos âmes met en place des forteresses qui nous empêchent d’avancer. « Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » (Éphésiens 6.12)
Placer sa confiance dans sa forteresse ou en son Dieu ?
Comme les gens qui se croyaient en sécurité derrière les murs de leur forteresse, ils nous narguent avec leurs paroles. « Tu n’entreras pas ici, car même les aveugles et les boiteux te repousseront ! » (2 Samuel 5-6)
Ils mettaient leur confiance dans leur forteresse mais David mettait sa confiance en Dieu.

David avait déjà démontré sa confiance en son Dieu devant Goliath des années auparavant. « Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées, du Dieu des troupes d’Israël que tu as mises au défi. » (1 Samuel 17.45)
Evidemment, Dieu éprouve notre foi d’abord dans de petites choses avant de nous confier de plus grandes. Ainsi, David a dû expliquer qu’il ne craignait pas de relever le défi, car il avait déjà eu affaire à un lion et un ours. « L’Eternel, qui m’a délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. » (1 Samuel 17.37)
Remarquez que personne d’autre que David croyait qu’il était capable. Saul a lancé une parole bien spirituelle : « Va et que l’Eternel soit avec toi. »
Cela fait penser à Gerber (Michel Galabru) dans les Gendarmes de Saint- Tropez : « Allez-y les enfants, je vous couvre ! » Mais, normalement, c’était le Roi qui devait se battre car il dépassait les autres d’une tête. (1 Samuel 9.2)
Devant la forteresse : Là où la foi n’est plus une théorie
C’était lui, le champion, qui devait se battre contre ce Goliath et croire que Dieu était avec lui. Et cela faisait 40 jours que l’armée d’Israël était paralysée par la crainte.
L’enjeu était trop grand. L’idée des Philistins était d’avoir un combat singulier entre leur champion Goliath et le champion d’Israël qui devait être Saül. Mais c’était évident que Goliath avait un bras plus long et une lance qui le transpercerait bien avant que Saül puisse l’approcher.
Et puis, ne pas engager la bataille reportait d’autant la défaite inévitable et l’obligation d’être assujetti aux Philistins.
Mais David, sous l’inspiration du Saint Esprit, voyait qu’il n’avait même pas besoin de s’approcher. Il pouvait atteindre Goliath à distance en lançant une pierre avec sa fronde. (Il avait mis 5 pierres dans sa gibecière, au cas où les frères de Goliath étaient dans le coin.) Dans cette histoire, en tout cas, on voit la distance entre une foi éprouvée et la foi théorique…
Les décrets du ciel (la Parole) de Dieu descendent dans notre situation terrestre par notre foi
Pour revenir sur la prise de Jérusalem, David avait juste décidé d’appliquer la Parole de Dieu à cette situation. Car bien que la promesse que « tout lieu que foulera le plante de ton pied, je vous le donne » était vieille de 400 ans, les promesses de Dieu sont les décrets du ciel qui annulent les intentions et les décrets des hommes.
“Il me faut un miracle”, direz-vous et vous avez raison. Un miracle est une loi spirituelle du ciel qui remplace et supplante les lois naturelles. Ce que dit Dieu Lui-même prend le dessus (préséance) sur une situation sur la terre.
Dieu considère (la prière) de son serviteur David crédible parce qu’il a accepté de passer l’épreuve du feu dans d’autres circonstances. Devant Goliath (et tout le peuple de Dieu) il a annoncé sa défaite d’avance et qu’il allait lui couper la tête (1 Samuel 17.46). Pourtant, il n’avait pas d’épée sur lui !
Notre prière est-elle crédible ?
Dans le cas de la prise de la forteresse imprenable de Jérusalem, il n’y avait pas une « proclamation », mais une prise de position spirituelle et se placer physiquement pour que Dieu puisse voir qu’il réclamait pour lui l’accomplissement de Sa Promesse.
Alors chose étrange, il n’avait même pas besoin de se battre.
David promettait à celui qui battrait le premier les Jébusiens qu’il serait chef et prince. Et Joab a relevé le défi.
Cela faisait 400 ans qu’ils voyaient la forteresse mais ils étaient passés à côté de la solution
Il y avait des arbres et des buissons en bas de la falaise sur laquelle était bâtie Jérusalem. En faisant une exploration systématique, derrière l’un d’eux, ils ont vu qu’il y avait une fente dans le rocher. Un de ses hommes s’est glissé dedans et a découvert que le tunnel menait vers une source souterraine. En fait, c’était un puits pour l’alimentation en eau de la ville. Alors, avec quelques hommes, ils ont escaladé le « canal ». Arrivés en haut, ils ont simplement ouvert les portails à l’armée de David. Et ainsi la forteresse « imprenable » était prise. (2 Samuel 5.6-8)
Par quelle ruse l’ennemi de nos âmes nous a-t-il piégés ?
Quelle est la forteresse dans votre vie qui vous nargue depuis tant d’années ? Quelle situation vous domine et vous empêche d’entrer dans votre ministère ? Par quelle erreur du passé, l’ennemi de vos âmes a-t-il réussi à vous piéger, vous neutraliser, ou vous a poussé à un compromis ?
Toute votre vie est une opportunité pour Dieu d’éprouver votre foi pour voir si oui ou non vous obéirez à Ses Voies plutôt que d’annuler Ses commandements par votre raisonnement et vos traditions humaines. (Matthieu 15.3)
Quelle est la situation “référence” par laquelle l’Esprit de Dieu vous fait actuellement passer ?
Souvent, Dieu nous fait passer par une situation référence (Benchmark) comme David avec Goliath. Après ce n’est plus une question de proclamer mais de prendre position.
« Vous n’aurez pas à combattre : présentez-vous, tenez-vous là, et vous verrez le salut de l’Eternel en votre faveur. » (2 Chroniques 20.17)
Dans le cas de David, la solution a toujours été là. C’est juste qu’ils ne se sont pas approchés du problème assez près pour le voir. Avec la promesse qui donne la foi, une fois que la solution apparaissait, ils pouvaient s’emparer de la forteresse sans même se battre.
Prière
Merci Seigneur pour ces leçons de Ta parole. Enseigne-nous pour voir comment ces principes peuvent s’appliquer dans nos vies. Je crois que les lois miraculeuses du ciel peuvent descendre sur ma situation pour la changer. Je t’offre le sacrifice de louange en avance car j’ai confiance en Toi de résoudre la situation, ou me donner la grâce de continuer à avancer par la foi et Ta présence.