L’Esprit me pose une question, « Est-ce qu’il est ton frère ?»
Nous avons besoin d’entendre plusieurs fois ce que Dieu veut nous dire. Dieu merci, il est toujours là pour nous sortir de notre manque de réalité spirituel.
« Dieu a parlé une fois, Deux fois j’ai entendu ceci : La force est à Dieu ! (Psaume 62.12)
Tous les élèves du collège Biblique, à l’automne 1973, dont je faisais partie, se saluait en disant « frère » ou « sœur ». Comment ça va frère ? C’est une belle journée, n’est-ce pas, frère ?
On pourrait penser que ces jeunes gens venus du monde entier sont des supers chrétiens qui savent bien se comporter en toutes circonstances mais malheureusement, le diable sait exploiter tous nos points faibles et essaye d’empêcher par tous les moyens ces personnes d’entrer dans leur futur ministère de pasteur ou de missionnaire; En effet, c’est hélas parfaitement possible, bien que recevant un enseignement profond, de passer complètement à côté de l’essentiel.
Suis-je le gardien de mon frère ?
Suis-je le gardien de mon frère ?
Nous employons le mot “frère” ou “sœur”, parfois avec légèreté, mais savons-nous QUI EST VRAIMENT notre “frère” ou notre “sœur” ?
Savoir si votre foi est réelle, implique que vous marchiez par la foi et dans l’obéissance. Notre foi est le seul moyen de plaire à Dieu (Hébreux 11.6). La puissance de l’Esprit n’est envoyée qu’à l’endroit même de notre obéissance. (Actes 5.32)
Dans le réfectoire des garçons, j’observais un remue-ménage à table qui durait depuis plusieurs jours. Chaque fois que *Nigel s’asseyait à une table, tous ses occupants quittaient leur place et s’installaient ailleurs. Personne ne voulait s’assoir avec lui, ni à côté ni en face.
Quelque part ça pouvait facilement se comprendre.
Quelque part ça pouvait assez facilement se comprendre. Nigel, en plus d’être petit, d’avoir les cheveux frisés, portait des lunettes dont les verres épais, faisaient que ses yeux étaient grands comme des lunes. Il avait la mauvaise habitude de vous fixer longuement avec un regard plein d’admiration, ce qui mettait mal à l’aise. Il mâchait sa nourriture longuement et lentement ce qui terminait de décourager les autres garçons de rester à ses côtés. Par la suite, j’ai appris qu’il a été élevé (spirituellement) par un groupe de prière de vieilles dames qui lui a appris les « bonnes habitudes » pour la digestion.
Est-ce possible d’aimer Dieu et de ne pas aimer son frère ?
Je venais de lire de 1 Jean chapitre 4.20 :
“Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur, car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut aimer Dieu qu’il ne voit pas.”
Il croise les bras parce qu’il ne sait pas si votre amitié est sincère
« Est-ce que Nigel est ton frère ? », me demandait le Saint Esprit.
« Bien sûr, je Lui réponds » (certainement un peu hâtivement).
Alors tu dois choisir de t’assoir avec lui.
« Alors tu dois choisir de t’assoir à côté ou devant lui. Dès qu’il y a une place de libre, tu la prendras ».
Assez rapidement, Nigel remarquait que je me mettais systématiquement à côté de lui. Et son regard béat me fixait pendant tous les repas. Quand on était à côté, il se rapprochait beaucoup trop près de mon visage pour suivre chaque parole de la conversation.
Dois-je protéger ma réputation ?
Cela devenait gênant car les autres jetaient des regards sur nous, questionnant mes intentions, s’étonnant de me voir rechercher sa compagnie.
C’est vrai que le Saint Esprit ne te
permet pas de t’expliquer ni de protéger ta réputation.
Il me suivait comme un petit chien partout dans le collège et dans les jardins. Il s’insérait dans chaque conversation et venait s’asseoir à côté de moi dans chaque classe.
Cela a duré plusieurs mois, et c’était épuisant psychologiquement. Mais je me consolais en me disant que les vacances de Noël arrivaient bientôt et que je pourrais me reposer dans ma famille au Pays Bas. Oui, je dois avouer que c’était uniquement par obéissance que j’agissais ainsi, mais tout en moi repoussait la situation. Au sujet de ma réputation et du regard des autres, cela ne m’atteignait plus. Mais je ne pouvais vraiment pas dire que j’aimais Nigel comme un frère. La victoire me semblait bien loin.
Apparemment Dieu ne s’intéresse pas autant à mes prières qu’à mon obéissance.
Le chef du dortoir des garçons est venu me voir. C’était le moment où on changeait de camarade de chambre. Normalement, c’était mon tour d’avoir une chambre à moi tout seul. Mais la personne qui a été désigné pour avoir Nigel dans sa chambre a fait une telle scène que le responsable est venu aussitôt voir s’il pouvait s’arranger avec moi. J’hésitais, car j’avais une vie de prière après l’extinction des feux (22 heures) et je ne voulais pas être déranger le soir en plus de la journée par Nigel.
« Est-il ton frère » ? Apparemment Dieu ne s’intéresse pas autant à mes prières qu’à mon obéissance.
Alors j’ai dit « Oui » ce qui a énormément soulagé le leader des garçons. Moi, beaucoup moins.
Je prie que Dieu me délivre de mon “frère” pendant les vacances
Heureusement, Noël arrivera bientôt et je pourrais décompresser.
C’est alors que Nigel bouleversa mes plans. “Peux-tu m’accompagner chez moi à Liverpool ? Je ne veux pas y aller tout seul” !
Mais je vais au Pays-Bas !
La beauté d’une famille. Keukenhof – Pays Bas
Mais je vais au Pays-Bas ! Tu pourras y aller après me dit-il ! Je n’ai pas l’argent ! rétorquai-je. Dieu pourvoira si c’est Sa volonté. Après plusieurs soirées à me harceler et à m’expliquer combien ses parents sont opposé à la foi et qu’il ne pourrait pas leur faire face tout seul, je lui dis, « Il faut que je prie à ce sujet ». Vas-y. Je t’attends. Quand je suis revenu, il me demanda, le Seigneur t’a dit « Oui » n’est-ce pas ?
En fait, le Saint Esprit ne fait que me poser les mêmes questions. « Est-il bien ton frère ? Si oui, il est alors bon d’accompagner son frère chez lui . » Je finis par dire « Oui Seigneur », un peu à contrecœur. Le message commençait à rentrer.
Consulter Dieu (obéissance) ou se consulter soi-même (spiritisme)
Dans 1 Samuel 15.22-23 le prophète Samuel dit au roi Saul qui venait de commettre un péché, « Dieu trouve-t-il autant de plaisir dans les sacrifices (les choses qu’on fait pour Lui) que dans l’obéissance ?
Au verset suivant, nous pouvons lire: [ la désobéissance est considérée par Dieu comme de la divination (spiritisme), et est fermement condamné par la Parole dans Deutéronome 18.10-12.]
Je l’ai accompagné chez lui.
Je l’ai accompagné chez lui. Les repas chez ses parents était très froid et ils m’ont examiné avec curiosité. Comment leur fils, qu’il traitait comme un moins-que-rien, a-t-il réussi à emmener ce grand jeune homme, qui avait l’air “normal”, et lui montrait son amitié en venant chez lui. Ils manifestaient leur athéisme militant, mais je ne l’ai pas relevé. Visiblement, ils ont mis au monde un petit garçon qu’il ne voulait pas, et qui les dérangeait. Ils n’avaient la place dans leur vie pour personne d’autre que pour eux-mêmes.
Est-ce que ton frère peut dormir dans la même chambre que toi ?
Ils avaient prévu un matelas par terre pour moi au grenier. Mais malgré mes efforts pour persuader Nigel de rester dans sa chambre, il a voulu absolument dormir avec moi à l’étage.
« Est-ce que ton frère peut dormir dans le même chambre que toi » ? Mais sachant qu’il se blotti contre moi comme un petit chien, je pensais que je ne le supporterai pas !
Il n’y avait pas de réponse. Alors, j’ai dû céder.
Après quelques jours, c’était le moment de mon départ vers le Pays-Bas. Le Seigneur avait pourvu financièrement cette fois-ci; En effet, il m’ait déjà arrivé de devoir rester pendant les vacances et prier pour que les fonds rentrent.
« Est-ce que je peux venir avec toi au Pays-Bas ? Je ne peux pas et je ne veux pas rester ici tout seul ».
Inviter ton frère dans ta famille ?
Tout d’abord, d’une part, on ne s’invite pas comme cela chez quelqu’un d’autre au Pays-Bas, ça ne se fait pas. Et d’autre part, que pensera ma famille, s’il voit Nigel qui ne parle pas notre langue et qui était “tellement Anglais”, trainer derrière moi comme un petit chien…
« Je vais prier à ce sujet, lui dis-je ». Je m’éloignais sur un terril qui surplombait la partie industrielle de la ville pour aller prier.
Surement, j’ai déjà « prouvé » mon obéissance à Dieu ? Il ne peut pas me demander d’aller plus loin ? Quand est-ce que je vais pouvoir ‘décrocher’ un peu ?
Je présentais mes arguments à Dieu
J’avais dit à Nigel de rester là, j’allais consulter Dieu. Je me donnais l’impression d’être très spirituel ! Mais en fait, je présentais surtout mes arguments à Dieu pour en finir avec cette relation. Je ne pouvais pas continuer ainsi. Libère-moi de cette épreuve Dieu! Et je m’apitoyais sur mon sort, mon état de fatigue, je détestais cette situation.
Voyez-vous, j’aime tant chanté, sans me rendre compte que Dieu me prend au mot, “Oui, prends tout Seigneur, entre tes mains, j’abandonne”… Je réalisais alors que je devais abandonner mon droit de faire valoir mes “faux-raisonnements”, mon droit de contester la volonté de Dieu.
Je marchais en priant et quand je revins vers Nigel, il me dit, « Alors Dieu a-t-il parlé » ? Je suis retourné faire un tour. Ce n’était pas que je ne L’ai pas entendu. Je connaissais déjà la réponse. « Nigel est-il ton frère ? Comment peux-tu prétendre M’aimer, moi Dieu que tu ne vois pas, si tu n’aimes pas le frère que tu vois. D’accord, ce frère, tu ne l’a pas choisi, mais tu peux l’emmener avec toi en famille, n’est-ce pas » ?
Aligner mes pensées, mes émotions et mes certitudes sur Sa volonté
La véritable transformation
J’acceptais avec mon intelligence (ma volonté) mais mes émotions étaient plongées dans une vive agitation. C’est un sacré travail de transformation pour que le Saint Esprit aligne nos pensées, nos émotions et nos certitudes sur la volonté de Dieu.
C’est trop facile de décrocher (avec une bonne excuse) avant que la leçon soit totalement intégrée. (Avez-vous remarqué que plus tard l’Esprit nous fais repasser par un chemin similaire pour vérifier que nous avons bien intégré la leçon ?) J’ai souvent médité la parole de Jésus en Jean 12 vs 26 « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur «. Sommes-nous au même endroit que Jésus dans les situations que nous traversons ?
C’est tellement facile de refuser de faire le chemin, de résister au Saint-Esprit et de poursuivre “sa vie”. Mais personne d’autre ne peut le faire à ma place, n’est pas ?
On découvre que nous n’en sommes pas capables.
Et là, on découvre que nous n’en sommes pas capables. Seul le Saint Esprit qui habite en nous, peut aimer au travers de nous, des gens avec qui nous n’avons aucune affinité. Et puis, Il va bien plus loin que nous dans chaque situation. Il nous conduit à faire le deuxième kilomètre avec les gens, (voir le troisième ou quatrième) que nous rencontrons. Cela demande un certain effort de dépasser ses habitudes et se mettre en marche. Après, grâce à l’œuvre du Saint Esprit, cela devient facile.
Finalement, cela c’est bien passé chez les Hollandais.
De retour au Collège, c’était fini. Il n’était plus attaché émotionnellement à moi. Nigel était capable de manger ailleurs qu’à côté de moi à table. Il a retrouvé confiance en lui-même, car il a trouvé un frère et faisait partie d’une famille. Il était toujours dans la même chambre que moi mais menait sa vie de prière et d’étudiant de manière indépendante.
Quel effet cette expérience a-t-il eu sur ma vie?
Nous pouvons donner la permission à Dieu pour qu’Il puissent les aimer au travers de nous. Nous sommes là pour aimer et faire du bien aux gens qui ne le méritent pas.
Est-ce que nous pouvons être un fils (de substitution) pour une personne plus âgée comme Andrée qui pleure encore son fils Joël même si sa douleur l’a rendu insupportable ? Et aider notre sœur ou notre frère à trouver des solutions comme s’ils faisait partie de notre famille ?
Et si ma réputation en prend un coup?
C’est le prix à payer pour suivre Jésus dans la mêlée de ce monde. Il faut être prudent de ne pas se laisser abuser, bien sûr. Mais les voies de Dieu vont généralement à “contre-courant” de ce que pense les autres.
Jésus aussi a été traiter de “glouton” et “d’ivrogne” parce qu’il n’avait pas peur de s’assoir à table avec des pécheurs.
Ce n’est pas un Christianisme révolutionnaire. C’est juste l’obéissance à la Voix de Dieu et par la foi, le Saint Esprit te guide vers les personnes où ton amitié peut faire une différence éternel.
Jean 12.26 « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur « Dans la situation que je traverse, suis-je au même endroit que Jésus ?“
Pour ma part, je ne veux pas que Dieu me traite de “menteur” quand j’arriverai devant Son Trône. (1 Jean chapitre 4.20)
Est-il ton Frère ? | Histoire d’un échec lamentable
L’Esprit me pose une question, « Est-ce qu’il est ton frère ?»
Nous avons besoin d’entendre plusieurs fois ce que Dieu veut nous dire. Dieu merci, il est toujours là pour nous sortir de notre manque de réalité spirituel.
« Dieu a parlé une fois, Deux fois j’ai entendu ceci : La force est à Dieu ! (Psaume 62.12)
Tous les élèves du collège Biblique, à l’automne 1973, dont je faisais partie, se saluait en disant « frère » ou « sœur ». Comment ça va frère ? C’est une belle journée, n’est-ce pas, frère ?
On pourrait penser que ces jeunes gens venus du monde entier sont des supers chrétiens qui savent bien se comporter en toutes circonstances mais malheureusement, le diable sait exploiter tous nos points faibles et essaye d’empêcher par tous les moyens ces personnes d’entrer dans leur futur ministère de pasteur ou de missionnaire; En effet, c’est hélas parfaitement possible, bien que recevant un enseignement profond, de passer complètement à côté de l’essentiel.
Suis-je le gardien de mon frère ?
Nous employons le mot “frère” ou “sœur”, parfois avec légèreté, mais savons-nous QUI EST VRAIMENT notre “frère” ou notre “sœur” ?
Savoir si votre foi est réelle, implique que vous marchiez par la foi et dans l’obéissance. Notre foi est le seul moyen de plaire à Dieu (Hébreux 11.6). La puissance de l’Esprit n’est envoyée qu’à l’endroit même de notre obéissance. (Actes 5.32)
Dans le réfectoire des garçons, j’observais un remue-ménage à table qui durait depuis plusieurs jours. Chaque fois que *Nigel s’asseyait à une table, tous ses occupants quittaient leur place et s’installaient ailleurs. Personne ne voulait s’assoir avec lui, ni à côté ni en face.
Quelque part ça pouvait facilement se comprendre.
Quelque part ça pouvait assez facilement se comprendre. Nigel, en plus d’être petit, d’avoir les cheveux frisés, portait des lunettes dont les verres épais, faisaient que ses yeux étaient grands comme des lunes. Il avait la mauvaise habitude de vous fixer longuement avec un regard plein d’admiration, ce qui mettait mal à l’aise. Il mâchait sa nourriture longuement et lentement ce qui terminait de décourager les autres garçons de rester à ses côtés. Par la suite, j’ai appris qu’il a été élevé (spirituellement) par un groupe de prière de vieilles dames qui lui a appris les « bonnes habitudes » pour la digestion.
Est-ce possible d’aimer Dieu et de ne pas aimer son frère ?
Je venais de lire de 1 Jean chapitre 4.20 :
“Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur, car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut aimer Dieu qu’il ne voit pas.”
« Est-ce que Nigel est ton frère ? », me demandait le Saint Esprit.
« Bien sûr, je Lui réponds » (certainement un peu hâtivement).
Alors tu dois choisir de t’assoir avec lui.
« Alors tu dois choisir de t’assoir à côté ou devant lui. Dès qu’il y a une place de libre, tu la prendras ».
Assez rapidement, Nigel remarquait que je me mettais systématiquement à côté de lui. Et son regard béat me fixait pendant tous les repas. Quand on était à côté, il se rapprochait beaucoup trop près de mon visage pour suivre chaque parole de la conversation.
Dois-je protéger ma réputation ?
Cela devenait gênant car les autres jetaient des regards sur nous, questionnant mes intentions, s’étonnant de me voir rechercher sa compagnie.
C’est vrai que le Saint Esprit ne te permet pas de t’expliquer ni de protéger ta réputation.
Il me suivait comme un petit chien partout dans le collège et dans les jardins. Il s’insérait dans chaque conversation et venait s’asseoir à côté de moi dans chaque classe.
Cela a duré plusieurs mois, et c’était épuisant psychologiquement. Mais je me consolais en me disant que les vacances de Noël arrivaient bientôt et que je pourrais me reposer dans ma famille au Pays Bas. Oui, je dois avouer que c’était uniquement par obéissance que j’agissais ainsi, mais tout en moi repoussait la situation. Au sujet de ma réputation et du regard des autres, cela ne m’atteignait plus. Mais je ne pouvais vraiment pas dire que j’aimais Nigel comme un frère. La victoire me semblait bien loin.
Apparemment Dieu ne s’intéresse pas autant à mes prières qu’à mon obéissance.
Le chef du dortoir des garçons est venu me voir. C’était le moment où on changeait de camarade de chambre. Normalement, c’était mon tour d’avoir une chambre à moi tout seul. Mais la personne qui a été désigné pour avoir Nigel dans sa chambre a fait une telle scène que le responsable est venu aussitôt voir s’il pouvait s’arranger avec moi. J’hésitais, car j’avais une vie de prière après l’extinction des feux (22 heures) et je ne voulais pas être déranger le soir en plus de la journée par Nigel.
« Est-il ton frère » ? Apparemment Dieu ne s’intéresse pas autant à mes prières qu’à mon obéissance.
Alors j’ai dit « Oui » ce qui a énormément soulagé le leader des garçons. Moi, beaucoup moins.
Je prie que Dieu me délivre de mon “frère” pendant les vacances
Heureusement, Noël arrivera bientôt et je pourrais décompresser.
C’est alors que Nigel bouleversa mes plans. “Peux-tu m’accompagner chez moi à Liverpool ? Je ne veux pas y aller tout seul” !
Mais je vais au Pays-Bas !
Mais je vais au Pays-Bas ! Tu pourras y aller après me dit-il ! Je n’ai pas l’argent ! rétorquai-je. Dieu pourvoira si c’est Sa volonté. Après plusieurs soirées à me harceler et à m’expliquer combien ses parents sont opposé à la foi et qu’il ne pourrait pas leur faire face tout seul, je lui dis, « Il faut que je prie à ce sujet ». Vas-y. Je t’attends. Quand je suis revenu, il me demanda, le Seigneur t’a dit « Oui » n’est-ce pas ?
En fait, le Saint Esprit ne fait que me poser les mêmes questions. « Est-il bien ton frère ? Si oui, il est alors bon d’accompagner son frère chez lui . » Je finis par dire « Oui Seigneur », un peu à contrecœur. Le message commençait à rentrer.
Consulter Dieu (obéissance) ou se consulter soi-même (spiritisme)
Dans 1 Samuel 15.22-23 le prophète Samuel dit au roi Saul qui venait de commettre un péché, « Dieu trouve-t-il autant de plaisir dans les sacrifices (les choses qu’on fait pour Lui) que dans l’obéissance ?
Au verset suivant, nous pouvons lire: [ la désobéissance est considérée par Dieu comme de la divination (spiritisme), et est fermement condamné par la Parole dans Deutéronome 18.10-12.]
Je l’ai accompagné chez lui.
Je l’ai accompagné chez lui. Les repas chez ses parents était très froid et ils m’ont examiné avec curiosité. Comment leur fils, qu’il traitait comme un moins-que-rien, a-t-il réussi à emmener ce grand jeune homme, qui avait l’air “normal”, et lui montrait son amitié en venant chez lui. Ils manifestaient leur athéisme militant, mais je ne l’ai pas relevé. Visiblement, ils ont mis au monde un petit garçon qu’il ne voulait pas, et qui les dérangeait. Ils n’avaient la place dans leur vie pour personne d’autre que pour eux-mêmes.
Est-ce que ton frère peut dormir dans la même chambre que toi ?
Ils avaient prévu un matelas par terre pour moi au grenier. Mais malgré mes efforts pour persuader Nigel de rester dans sa chambre, il a voulu absolument dormir avec moi à l’étage.
« Est-ce que ton frère peut dormir dans le même chambre que toi » ? Mais sachant qu’il se blotti contre moi comme un petit chien, je pensais que je ne le supporterai pas !
Il n’y avait pas de réponse. Alors, j’ai dû céder.
Après quelques jours, c’était le moment de mon départ vers le Pays-Bas. Le Seigneur avait pourvu financièrement cette fois-ci; En effet, il m’ait déjà arrivé de devoir rester pendant les vacances et prier pour que les fonds rentrent.
« Est-ce que je peux venir avec toi au Pays-Bas ? Je ne peux pas et je ne veux pas rester ici tout seul ».
Inviter ton frère dans ta famille ?
Tout d’abord, d’une part, on ne s’invite pas comme cela chez quelqu’un d’autre au Pays-Bas, ça ne se fait pas. Et d’autre part, que pensera ma famille, s’il voit Nigel qui ne parle pas notre langue et qui était “tellement Anglais”, trainer derrière moi comme un petit chien…
« Je vais prier à ce sujet, lui dis-je ». Je m’éloignais sur un terril qui surplombait la partie industrielle de la ville pour aller prier.
Surement, j’ai déjà « prouvé » mon obéissance à Dieu ? Il ne peut pas me demander d’aller plus loin ? Quand est-ce que je vais pouvoir ‘décrocher’ un peu ?
Je présentais mes arguments à Dieu
J’avais dit à Nigel de rester là, j’allais consulter Dieu. Je me donnais l’impression d’être très spirituel ! Mais en fait, je présentais surtout mes arguments à Dieu pour en finir avec cette relation. Je ne pouvais pas continuer ainsi. Libère-moi de cette épreuve Dieu! Et je m’apitoyais sur mon sort, mon état de fatigue, je détestais cette situation.
Voyez-vous, j’aime tant chanté, sans me rendre compte que Dieu me prend au mot, “Oui, prends tout Seigneur, entre tes mains, j’abandonne”… Je réalisais alors que je devais abandonner mon droit de faire valoir mes “faux-raisonnements”, mon droit de contester la volonté de Dieu.
Je marchais en priant et quand je revins vers Nigel, il me dit, « Alors Dieu a-t-il parlé » ? Je suis retourné faire un tour. Ce n’était pas que je ne L’ai pas entendu. Je connaissais déjà la réponse. « Nigel est-il ton frère ? Comment peux-tu prétendre M’aimer, moi Dieu que tu ne vois pas, si tu n’aimes pas le frère que tu vois. D’accord, ce frère, tu ne l’a pas choisi, mais tu peux l’emmener avec toi en famille, n’est-ce pas » ?
Aligner mes pensées, mes émotions et mes certitudes sur Sa volonté
J’acceptais avec mon intelligence (ma volonté) mais mes émotions étaient plongées dans une vive agitation. C’est un sacré travail de transformation pour que le Saint Esprit aligne nos pensées, nos émotions et nos certitudes sur la volonté de Dieu.
C’est trop facile de décrocher (avec une bonne excuse) avant que la leçon soit totalement intégrée. (Avez-vous remarqué que plus tard l’Esprit nous fais repasser par un chemin similaire pour vérifier que nous avons bien intégré la leçon ?) J’ai souvent médité la parole de Jésus en Jean 12 vs 26 « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur «. Sommes-nous au même endroit que Jésus dans les situations que nous traversons ?
C’est tellement facile de refuser de faire le chemin, de résister au Saint-Esprit et de poursuivre “sa vie”. Mais personne d’autre ne peut le faire à ma place, n’est pas ?
On découvre que nous n’en sommes pas capables.
Et là, on découvre que nous n’en sommes pas capables. Seul le Saint Esprit qui habite en nous, peut aimer au travers de nous, des gens avec qui nous n’avons aucune affinité. Et puis, Il va bien plus loin que nous dans chaque situation. Il nous conduit à faire le deuxième kilomètre avec les gens, (voir le troisième ou quatrième) que nous rencontrons. Cela demande un certain effort de dépasser ses habitudes et se mettre en marche. Après, grâce à l’œuvre du Saint Esprit, cela devient facile.
Finalement, cela c’est bien passé chez les Hollandais.
De retour au Collège, c’était fini. Il n’était plus attaché émotionnellement à moi. Nigel était capable de manger ailleurs qu’à côté de moi à table. Il a retrouvé confiance en lui-même, car il a trouvé un frère et faisait partie d’une famille. Il était toujours dans la même chambre que moi mais menait sa vie de prière et d’étudiant de manière indépendante.
Quel effet cette expérience a-t-il eu sur ma vie?
Nous pouvons donner la permission à Dieu pour qu’Il puissent les aimer au travers de nous. Nous sommes là pour aimer et faire du bien aux gens qui ne le méritent pas.
Est-ce que nous pouvons être un fils (de substitution) pour une personne plus âgée comme Andrée qui pleure encore son fils Joël même si sa douleur l’a rendu insupportable ? Et aider notre sœur ou notre frère à trouver des solutions comme s’ils faisait partie de notre famille ?
Et si ma réputation en prend un coup?
C’est le prix à payer pour suivre Jésus dans la mêlée de ce monde. Il faut être prudent de ne pas se laisser abuser, bien sûr. Mais les voies de Dieu vont généralement à “contre-courant” de ce que pense les autres.
Jésus aussi a été traiter de “glouton” et “d’ivrogne” parce qu’il n’avait pas peur de s’assoir à table avec des pécheurs.
Ce n’est pas un Christianisme révolutionnaire. C’est juste l’obéissance à la Voix de Dieu et par la foi, le Saint Esprit te guide vers les personnes où ton amitié peut faire une différence éternel.
Jean 12.26 « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur « Dans la situation que je traverse, suis-je au même endroit que Jésus ?“
Pour ma part, je ne veux pas que Dieu me traite de “menteur” quand j’arriverai devant Son Trône. (1 Jean chapitre 4.20)
*pseudonyme